Ibrahima Konaté : « L’Euro va être plus dur que la Coupe du monde » (2024)

Arrivé en équipe de France pour la première fois en juin2022, Ibrahima Konaté (15 sélections) s’est rapidement imposé comme un défenseur central solide, capable de prendre la relève de Raphaël Varane, après sa retraite internationale à l’hiver 2023. Le joueur de Liverpool, 25ans, est aussi un homme plein de fraîcheur et de joie de vivre, comme en atteste le large sourire qui éclaire souvent son visage. Malgré une fin de saison en club qui l’aura vu souvent relégué sur le banc. Rencontré le 31mai (avant l’annonce de nouvelles élections législatives, sujet sur lequel il n’a pas eu l’occasion de s’exprimer publiquement depuis), il fait part de sa confiance avant l’entrée en lice des Bleus dans l’Euro 2024, lundi 17juin, face à l’Autriche, à Düsseldorf.

Avant le match amical contre le Luxembourg, le 5juin, vous n’aviez plus joué depuis le 24avril. Comment avez-vous vécu ce déclassem*nt en club? Vous sentez-vous prêt pour l’Euro?

«Déclassem*nt», ce n’est pas le mot approprié: il n’y avait plus d’enjeu lors des derniers matchs de Liverpool. Si cela avait été le cas, j’aurais été dans une humeur différente et j’en aurais discuté avec le coach [l’Allemand Jürgen Klopp].

Mais j’ai travaillé deux fois plus à titre individuel, à côté des entraînements en club, pour être prêt pour cet Euro. Mentalement, il n’y a rien à dire. Physiquement, il me manque encore un peu de temps de jeu dans les jambes, mais je n’ai aucune inquiétude.

Vous avez gravi les échelons très rapidement. Aviez-vous, à l’image de Kylian Mbappé, un chemin tout tracé dans votre tête?

Non, cela n’a pas toujours été ainsi. A 12-13ans, je voulais juste devenir professionnel. Quand je suis arrivé au centre de formation [du FC Sochaux], je me suis donné de plus grands objectifs. Depuis, j’en ai dépassé certains, j’ai donc dû les renouveler pour voir encore plus grand. Maintenant, je travaille au quotidien pour les atteindre. Mais en réalité, je suis allé beaucoup plus vite que prévu [rires].

Certaines blessures vous ont tout de même ralenti. Comment avez-vous digéré ces moments difficiles pour un sportif de haut niveau?

En me disant qu’une carrière est courte et que ce n’est pas le moment de flancher. Parfois, quand je suis dans mon lit, je me dis que si je n’avais pas été blessé, j’aurais été vraiment très fort, peut-être le meilleur défenseur central à l’heure actuelle [rires]. Mais ça fait partie des étapes de la vie du footballeur. Cela ne m’empêche pas d’avancer et, au contraire, cela me donne un mental d’acier. Sur le terrain et dans la vie privée.

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